L’idée de ce livre est née d’un pari, au cœur d’une relation thérapeutique : que l’écriture et le récit de soi viennent soutenir les forces de résilience d’un homme qui avait brutalement frôlé la mort dix ans auparavant. Dès lors, ce dernier avait dû affronter jour après jour les répercussions de ce funeste face à face : la douleur chronique et le handicap, mais également les doutes sur la direction que devait dorénavant prendre sa vie. Des maux invisibles autant qu’implacables. Tout au long de nos séances, j’ai pu être témoin de la fonction réparatrice du récit de soi. Dans ce périple intérieur, Alexandre Bernard a su revisiter son histoire intime et y tisser les liens manquants entre un passé rayonnant emplit de passions et un avenir incertain, si difficile à investir. Séance après séance, et par le biais de l’écriture, il a su remettre du sens sur une vie qui souffrait encore d’avoir été si violemment percutée un matin de juin 2010. Je remercie Alexandre Bernard de m’avoir permis d’assister, en tant que psychothérapeute, à sa traversée du Traumatisme. Être témoin de la force du psychisme qui se relève, corps et âme : cela est d’une si grande richesse humaine ! Je le remercie également d’avoir relevé ce pari de l’écriture. Les mots soignent bel et bien. « Comme par magie ».
J’accompagne depuis plusieurs années sur le plan médical Alexandre Bernard pour les blessures et handicaps qu’il a subis suite à son accident de la circulation du 13 juin 2010. Il m’a souvent surpris par sa force de caractère qui lui permet d’être encore debout. Son livre « Le magicien a failli disparaître » est le récit de son combat pour la vie mais aussi un plaidoyer pour illustrer, avec des mots qui sentent l’hôpital, les dangers inhérents à la conduite automobile sous addictions. Choix de paix où la colère est étrangère, ce livre est un remède qui permet de retenir que le monde va toujours mieux quand il est réfléchi. N’oublions jamais que l’inconscience au volant est la fille de l’égoïsme et de l’absence d’éducation !